Promotion de la paix : la longue histoire du Rotary
En 1921, la mémoire de la Première Guerre mondiale étant toujours vive, les délégués à la convention d’Édimbourg incorporent un nouvel objectif dans les statuts du Rotary : « Faire progresser la paix et la bonne volonté par le biais de relations amicales entre professionnels unis par l’idéal du Rotary de servir. »
Un des premiers efforts pour atteindre cet objectif implique les Rotariens de Nashville (États-Unis) qui organisent en 1934 un programme pour encourager et favoriser l’entente internationale. Ce programme comprend alors 11 jours de réunions publiques, réunissant des auteurs, des économistes, des scientifiques, des politiciens et des observateurs pour débattre de questions telles que l’économie, la paix mondiale et les progrès de la science.
L’idée, connue sous le nom d’instituts de l’entente internationale,
Cette idée rotarienne est bien accueillie et, en 1936, le Rotary International suggère que d’autres Rotary clubs suivent cet exemple. L’organisation de ces instituts revient aux clubs et la Fondation Rotary finance le déplacement des conférenciers lorsqu’ils n’ont pas les moyens de le faire. Durant la décennie suivante, ce sont 965 clubs d’Amérique, d’Australie et de Nouvelle-Zélande qui organisent des centaines d’Instituts de l’entente internationale attirant des milliers d’hommes et de femmes curieux de découvrir ce qui se passe au-delà des frontières de leur pays.
En 1945, le Rotary est représenté à la conférence de la Charte des Nations unies
Il fait partie des 42 organisations invitées à San Francisco à titre de consultants par la délégation américaine. De surcroît, de nombreux Rotariens et membres d’honneur du monde entier y assistent à titre d’observateurs ou de consultants pour leur délégation nationale.
Le Rotary et les Nations unies restent engagés à créer un changement durable qui renforce les relations internationales, améliore les conditions de vies et contribue à un monde plus pacifique.
Le Rotary détient aujourd’hui le statut consultatif le plus élevé offert à une organisation non gouvernementale par le Conseil économique et social des Nations unies, qui supervise de nombreuses agences spécialisées de l’ONU. Le réseau de représentants du Rotary, créé en 1994, entretient et renforce ses relations avec plusieurs organes, programmes, commissions et agences de l’ONU.
Le fondateur du Rotary, Paul Harris, reconnaissait le lien entre la compréhension internationale et la paix.
Dans le message qu’il adresse aux participants à la convention de 1921, il écrit : « Le Rotary sait que plus les peuples de différents pays se connaîtront, moins le risque de frictions existera. Par conséquent, le Rotary encouragera les individus à nouer des liens d’amitié avec leurs confrères d’autres pays. »
Les bourses pour des études universitaires permettant à des étudiants d’obtenir un diplôme à l’étranger deviennent le premier programme de la Fondation Rotary en 1947. L’idée étant d’encourager les études supérieures et de promouvoir une meilleure compréhension entre des personnes de différentes cultures et nationalités.
Pour sensibiliser aux problèmes à l’origine des conflits et aux activités qui favorisent la paix, le Rotary crée les forums sur la paix Les dirigeants du Rotary et leurs invités explorent des thèmes comme « Les organisations non gouvernementales et la construction de la paix » lors du forum organisé à Evanston en 1988.
Les Centres du Rotary pour la paix
En 1990, les administrateurs de la Fondation réfléchissent à l’élargissement du programme qui deviendra les Centres du Rotary pour la paix.
L’idée est simple, mais son impact énorme : le Rotary encourage des professionnels de la paix et de la résolution des conflits à participer à un programme de master et la Fondation Rotary finance des bourses d’études pour des programmes établis dans des universités existantes.
Le Rotary approuve finalement la création des Centres du Rotary pour la paix en 1999 et la première promotion débute leurs études en 2002.
Les Centres du Rotary pour la paix, hébergés dans des universités renommées, forment des leaders qui deviennent des catalyseurs de la paix dans leurs communautés et sur la scène mondiale. Ils étudient les causes des conflits et développent des compétences pratiques en explorant des solutions innovantes à des problèmes réels dans des domaines tels que les droits de l’homme, les relations internationales, la santé mondiale et le développement.
On reste là proche de l’esprit d’Arch Klumph, père de la Fondation Rotary, lors d’un discours durant la convention 1921 : « Le Rotary n’est pas une université, mais a tout de même une fonction éducative, celle de former les esprits à une coopération amicale. »